Réforme des retraites : Gérald Darmanin s’oppose à la baisse de l’âge de départ
La réforme des retraites, portée par Emmanuel Macron, suscite de vifs débats. Gérald Darmanin, ministre de la Justice, s’oppose fermement à la proposition de ramener l’âge de départ à 62 ans, soulignant les défis financiers que cela entraînerait. Selon lui, une telle mesure nécessiterait une hausse des impôts ou des cotisations, ce qu’il refuse catégoriquement.
Lors de son intervention sur BFMTV, Darmanin a insisté sur le fait que l’abaissement de l’âge de départ à la retraite en dessous de 64 ans entraînerait inévitablement une augmentation des impôts ou des cotisations sociales. Il a rappelé que la France est déjà l’un des pays occidentaux avec les impôts les plus élevés, et a mis en garde contre une dérive vers un régime communiste où « 100% de nos recettes vont partir ». Pour lui, la solution réside dans une réforme profonde du système de retraite, plutôt que dans une nouvelle couche fiscale.
Les limites du système de répartition
Darmanin a également souligné les limites du système de répartition actuel, qui fonctionnait à l’époque du baby-boom mais est désormais mis à mal par une population vieillissante et un nombre d’actifs en baisse. Il plaide pour une nouvelle approche du financement des retraites, évoquant la possibilité d’un modèle hybride combinant répartition et capitalisation obligatoire pour certaines personnes, et facultative pour d’autres.
Le conclave sur les retraites et la position du gouvernement
Alors que les partenaires sociaux tentent de trouver un compromis, Darmanin et le gouvernement restent fermes sur la nécessité de maintenir l’âge de départ à 64 ans. François Bayrou, le Premier ministre, a confirmé qu’un retour à 62 ans n’était pas envisageable. Malgré les critiques, le gouvernement défend sa position, soulignant que des ajustements structurels sont nécessaires pour assurer l’avenir du système de retraites. Face à la crise démographique, une réforme en profondeur paraît indispensable, mais elle devra être équilibrée pour éviter de nouvelles tensions sociales.