La réforme des retraites en discussion en France pourrait réduire les inégalités entre hommes et femmes, avec des ajustements qui pourraient faire grimper les pensions féminines jusqu’à 90,4 % de celles des hommes. Une étude de la Drees, commandée par le Conseil d’orientation des retraites (COR), met en lumière les disparités actuelles et propose plusieurs pistes pour y remédier.
Le système actuel de majoration
Actuellement, une majoration de 10 % est attribuée aux retraités ayant au moins trois enfants, sans distinction de sexe. En 2020, cette majoration a coûté 8,4 milliards d’euros, bénéficiant davantage aux hommes (136 euros par mois) qu’aux femmes (77 euros par mois).
Scénarios pour la réforme
- Majoration forfaitaire : Une majoration de 150 euros par mois pour les parents de trois enfants ou plus, applicable dès 2026. Cela augmenterait les pensions féminines de 0,3 % et réduirait celles des hommes de 0,3 %, portant la pension moyenne des femmes à 85,5 % de celle des hommes.
- Majoration réservée aux femmes : Un bonus progressif de 3 % pour un enfant, 6 % pour deux enfants et jusqu’à 13 % pour trois enfants ou plus. Pour les femmes nées en 1978, cela représenterait une hausse moyenne de 3,3 % de leur pension à 68 ans, réduisant l’écart avec les hommes à 90,4 %.
- Majoration forfaitaire croissante : Une majoration de 40 euros pour un enfant, 80 euros pour deux enfants et jusqu’à 160 euros pour trois enfants ou plus, réservée aux femmes. Environ 81,6 % des femmes verraient leur pension augmenter d’au moins 1 %, avec un impact notable pour celles aux pensions modestes.
Considérations financières et réduction des inégalités
Ces réformes visent à réduire les disparités entre les sexes et à diminuer les écarts économiques parmi tous les retraités. Cependant, elles doivent tenir compte des contraintes budgétaires actuelles. Cette réflexion souligne l’importance de repenser notre système de retraite pour une société plus juste, un sujet central lors des négociations syndicales.